MANIFESTATION
APPEL A COMMUNICATION AU COLLOQUE INTERNATIONAL DU LAPE 2019: CANEVAS DE SOUMISSION DU RÉSUME DES ARTICLES
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CONTEXTE ET JUSTIFICATION
L’Afrique est un continent de paradoxes. Bien qu’elle soit le continent le mieux doté en ressources naturelles, elle reste curieusement le continent qui abrite les populations les plus pauvres et les plus vulnérables au monde. Depuis les indépendances, les modèles de développement socioéconomique présentés comme remèdes aux problèmes du sous-développement et de la pauvreté généralisée ont très souvent été conçus de l’extérieur, importés et proposés, voire imposés à l’Afrique. Ces modèles, dans certains cas, ont même contribué à l’aggravation des problèmes qu’ils étaient censés résoudre. En effet, l’Afrique est confinée dans une posture de receveuse, de consommatrice au lieu d’être dans celle de conductrice dans le processus de mondialisation. Elle est de ce fait, restée en marge du processus du développement.
A regarder les performances de l’Afrique de nos jours, l’on constate avec désolation qu’elle demeure toujours un continent en proie à de nombreux problèmes de développement de manière répétitive, qu’elle reste dépendante et peine à satisfaire de façon adéquate les besoins les plus élémentaires des populations. Pourtant, l’Afrique dispose de nombreux atouts pour répondre aux attentes de ses populations et s’insérer avec certitude et beaucoup plus de force dans l’économie mondiale. Elle bénéficie d’une population majoritairement jeune, de ressources naturelles abondantes à celles constatées dans la majeure partie du reste du monde.
En dépit de tous ces atouts, pourquoi alors, l’Afrique est à ce stade ? Qu’est-ce qui explique les niveaux de développement contrastés sur ce continent ? Les insuffisances résident-elles dans les formulations des stratégies de développement, ou relèvent-elles de l’ordre institutionnel ou finalement s’agit-il des gouvernants africains qui sont en cause ? Les fondements théoriques contemporains de développement sont-ils désuets ou éprouvent-ils des insuffisances à s’adapter aux contextes africains ? Auquel cas, quels modèles de développement pour une Afrique nouvelle ? Sur quoi devraient reposer les fondements de ces « modèles africains » pour son développement ? La pertinence de l’ensemble de ces questionnements globaux justifie la nécessité d’une réflexion approfondie non seulement sur le développement en Afrique, mais aussi sur l’universalité des principes de l’économie du développement.
Il est de plus en plus admis dans le monde académique et partagé par certains acteurs économiques que le processus de transformation des économies africaines appelle une refondation profonde des modes de pensées, une appropriation, en toute indépendance et sans influence aucune, du concept de développement. Si c’est l’homme qui est mis au centre du développement, il conviendra alors de mettre au cœur de l’analyse, les essences premières de l’homme c’est à dire, son environnement, sa société, ses institutions, sa culture, et ses us et coutumes. Dépouiller l’analyse de ces dimensions, c’est la dépouiller de sa quintessence, c’est la rendre zombi et donc, la mettre au service des autres.
L’une des missions de la recherche étant d’éclairer les citoyens et les pouvoirs publics sur les mutations sociétales, il est aujourd’hui fondamental de questionner à nouveau la profession des économistes, notamment, les choix de méthodes et de postures scientifiques qu’ils adoptent pour appréhender la réalité socioéconomique du continent. C’est le lieu de mener la réflexion sur les fondements des théories du développement dans le contexte africain dans un effort collectif visant à positionner l’Afrique, de manière irréversible sur le chemin du succès de son développement.
C’est dans cette dynamique que se situe la vision du Centre d’Etudes, de Documentation et de Recherche Economiques et Sociales (CEDRES), à travers le Laboratoire d’Analyse et de Politique Economiques (LAPE) de l'Université Ouaga II et du Centre de Formation, d’Orientation et de Recherche pour la Gouvernance Economique en Afrique (FORGE-Afrique). A cet effet, ils organisent en partenariat avec le Réseau Think Tank Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (RTT-UEMOA) un colloque international sur les défis d’une Afrique Nouvelle.
La particularité de cette édition du colloque réside dans la priorité accordée aux problématiques de développement en Afrique. Il offre donc, l’opportunité aux différentes catégories d’acteurs de se réunir, d’asseoir un dialogue ouvert et prospectif, de partager leurs connaissances, de s’enrichir de leurs mutuelles expériences et d’apporter leur contribution à la compréhension des grandes préoccupations socioéconomiques et politiques contemporaines de l’Afrique. Ainsi, il s’agit, en dernier ressort, d’aider à identifier des « thérapies endogènes » et efficaces aux questions de développement qui se posent à l’Afrique autour des axes de recherche mentionnés ci-dessous sans prétendre à leur exhaustivité :
AXES DE RECHERCHE
Axe 1 : Méthodologie, épistémologie et didactique économiques
- Relations de l’Afrique traditionnelle avec l’économique
- Ancrage des méthodes scientifiques et d’enseignement dans le contexte africain
- Les économistes africains et les discours sur le développement de l’Afrique : à qui la faute ?
- Stratégies, modes de pensées et d’appréhension du développement en Afrique
- Osez penser futur et réinventer l’avenir de l’Afrique
- Tradition, gouvernance et pouvoir politique en Afrique
- L’homo economicus n’est-il pas multiple ?
Axe 2 : Institution, gouvernance et transformation structurelle
- Mutation institutionnelle, climat des affaires et promotion des initiatives privées
- Ingénierie institutionnelle et processus politiques
- Démocratie, corruption et réformes économiques
- Démocratie et autocratie : quel régime politique pour le développement de l’Afrique ?
- Dynamique institutionnelle des territoires et développement
- Acteurs politiques, société civile, autorités religieuses et coutumières, processus électoraux et alternance des régimes politiques
- Révolution numérique et les défis de la transformation structurelle
- Transfert des technologies et transformations structurelles
- Politiques industrielles, énergétiques, infrastructurelles et transformation structurelle
- Capital humain, dividende démographique et compétitivité
Axe 3 : Perception de l’intégration dans les sociétés africaines : décideurs politiques, institutions et peuples
- Adéquation entre politiques nationales et politiques communautaires
- Diaspora africaine et place de l’Afrique dans le monde
- Ouverture et insertion de l’Afrique dans les chaînes de valeur mondiales
- Stratégie géopolitique, nouvelles dynamiques de coopération sécuritaire, diplomatique et développement
- Migrations, mobilités des personnes et intégration régionale en Afrique
- Tourisme et intégration en Afrique
- Zone de libre-échange continentale africaine, intégration monétaire africaine et l’hétérogénéité des pays
Axe 4 : Histoire, culture, mutations sociales, tourisme durable
- Economie informelle, protection sociale, genre, inégalités et pauvreté
- Culture, migration et dynamiques interterritoriales
- Culture de solidarité communautaire et développement local en Afrique
- Conflits, insécurité, réconciliation et paix
- Migrations, insertion sociale, paix et sécurité
- Tourisme et croissance inclusive
- Tourisme, paix et développement en Afrique
Axe 5 : Environnement, changement climatique et sécurité alimentaire.
- Energie et développement durable
- Economie verte et industrialisation
- Coûts économiques des changements climatiques
- Agriculture biologique et sécurité alimentaire
- Ressources naturelles et développement durable
Axe 6 : Financement du développement en Afrique
- Marchés financiers, innovation financière, finance inclusive et entrepreneuriat durable
- Commande publique : nouvel enjeu de développement de l’Afrique et durabilité des infrastructures publiques
- Mobilisation des ressources, choix des instruments fiscaux et efficacité de la politique budgétaire
- Finance islamique : l’émergence de nouveaux partenaires financiers pour l’Afrique
- Ressources extérieures et financement du développement endogène
- Investissements, IDE, transferts de fonds des migrants, et transformation structurelle de l’Afrique
Le comité scientifique privilégiera les propositions portant sur des perspectives pour une nouvelle économie du développement pour l’Afrique, mais aussi les contributions innovantes et celles portant sur les enjeux d’actualité. À l’issue du colloque les meilleurs articles retenus seront soumis à un comité de lecture anonyme en vue de la publication d’un ouvrage collectif si les auteurs le désirent.
PREPARATION DE VOTRE RESUME
Votre résumé doit utiliser le style Normal et doit tenir dans la zone prédéfinie. Votre résumé ne doit pas dépasser 300 mots. La zone s’agrandit sur 2 pages au fur et à mesure que vous y ajoutez du texte / des diagrammes.
- Le titre doit être aussi bref que possible mais suffisamment long pour indiquer clairement la nature de l’étude. Mettez en majuscule la première lettre du premier mot uniquement (noms et lieu exclus). Pas de point à la fin.
- Les résumés doivent indiquer brièvement et clairement l’objectif, la méthodologie utilisée, les principaux résultats et les implications de politiques
- Objectif: Enoncez clairement l’objectif de l’article
- Méthode: Décrivez clairement votre approche méthodologique.
- Résultats: Présentez vos résultats dans une séquence logique et soulignez les aspects nouveaux et importants de l’étude.
- Format Word, police Times New Roman, taille 12 et interligne simple
- Mode d’envoi
Envoyer simultanément aux adresses suivantes : colloquelape2019@gmail.com / colloquelape@univ-ouaga2.bf
Objet du mail : Résumé-Candidature-Colloque LAPE 2019
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MODALITES PRATIQUES D’ENVOI DES CONTRIBUTIONS
Les communicateurs ont la possibilité d’inscrire leurs travaux dans l’un des axes déclinés ci-dessus pour développer un des sous thèmes en français ou en anglais. Ils sont invités à soumettre un résumé comptant au plus 300 mots conformément au canevas de soumission du résumé des articles téléchargeable sur le site de FORGE-Afrique : www.forgeafrique.com ou à travers le lien https://www.forgeafrique.com/colloque-international-du-lape-2019-canevas-de-soumission-du-resume-des-articles , sur le site de l’Université Ouaga II : www.univ-ouaga2.bf et sur le site du CEDRES: www.cedres.bf. Ce canevas peut également être obtenu en s’adressant au secrétariat technique du colloque au : colloquelape2019@gmail.com / colloquelape@univ-ouaga2.bf.
CALENDRIER (dates importantes)
- 15 Février 2019 : Lancement de l’appel à communication.
- 15 Juillet 2019 : Date limite de soumission des projets de contribution.
- 25 Juillet 2019 : Avis du comité scientifique et notification aux auteurs.
- 25 Septembre 2019: Soumissions des versions complètes des papiers en version numérique (entre 25 000 et 30 000 signes espaces compris) et des présentations (Version PowerPoint pour 15 minutes maximum).
- 23-24 octobre 2019: Arrivée des intervenants étrangers.
- Vendredi 25 au samedi 26 octobre 2019 : tenue du colloque à Ouagadougou (Burkina Faso).
- Retour des invités: dès la fin du colloque suivant le plan de vol.
- 25 Janvier 2020 : Réception des articles sélectionnés pour publication dans un ouvrage collectif.
- 25 Avril 2020 : Publication de l’ouvrage collectif qui recense les meilleures communications.
COORDINATION
- Président:
- Pr Idrissa M. OUEDRAOGO, Directeur du Laboratoire d’Analyse et de Politique Economiques (LAPE), Directeur du CEDRES, Université Ouaga II
- Vice-Présidents :
- Pr Mahamadou DIARRA, Directeur du Laboratoire d’Economie Régionale et Internationale, Université Norbert ZONGO
- Pr Windkouni Haoua Eugénie MAIGA, Directrice de l’UFR-SEG, Université Norbert ZONGO
- Pr Omer Souglimpo COMBARY, Directeur Adjoint de l’Ecole Doctorale de l’Université Ouaga II
- Pr Noël THIOMBIANO, Chef du Département de l’UFR/SEG, Université Ouaga II
- Dr Sayouba OUEDRAOGO, Responsable de la recherche du CEDRES, Université Ouaga II
- Dr Idrissa K. OUIMINGA, Directeur de la recherche de l’Université Ouaga II
- Dr Ousmane TRAORÉ, Directeur Adjoint de l’UFR-SEG, Université Ouaga II
- Secrétariat technique :
- Dr Oumarou ZALLÉ, Université Norbert ZONGO ; Tel : (+226) 78 37 40 01
- Drs Pousseni BAKOUAN, Université Norbert ZONGO ; Tel:(+226) 70 39 60 64
- Drs Aminata OUEDRAOGO, Université Ouaga II ; Tel : (+226) 76 84 46 65
- Mr Erick TELIMSEIN, Tel : (+226) 71 71 42 59
E-mail : colloquelape2019@gmail.com / colloquelape@univ-ouaga2.bf)
- Membres :
Dr Jean Marie KEBRE, DGCOOP; Dr Romuald R. KINDA, Université Ouaga II; Dr Jean Erdjouman SANOU, BCEAO; Dr Fousséni RAMDE, Université Nazi BONI; Dr Bagassé Hervé KAFIMBOU, ARCOP; Dr Boukary SAWADOGO, Centre de Gestion Agrée; Dr Ra-Sablga Seydou OUEDRAOGO, Université Ouaga II; Dr Souleymane SANOGO, Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako; Dr Jean Abel TRAORE, Université Norbert ZONGO; Dr Adama TRAORE, Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako; Dr Tiatité NOUFE, Université de Ouahigouya; Dr Relwendé SAWADOGO, IBAM, Université Pr Joseph KI-ZERBO, Dr Soumaila GANSONRE, LAPE; Dr François-Xavier MUREHA, Université du LAC Tanganyika; Dr Ibrahima DIALLO, Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako; Dr Ousmane Y. MAIGA, Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako; Dr Fadogoni DIALLO, Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako ; Dr Patrice Rélouendé ZIDOUEMBA, Université Nazi BONI ; Dr Kader SOMA, Université Nazi BONI ; Dr Issaka DIALGA, IFOAD, Université Ouaga II ; Dr Albert MILLOGO, Université Norbert ZONGO; Dr Serge KI, Université de Ouahigouya; Dr TINTA A. Almame, Université Joseph KI-ZERBO/Kaya ; Mariam BAKOUAN, Université Norbert ZONGO; Idrissa KABORE, Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso ; Abdoulaye SIRY, Université Ouaga II ; Prosper N. KOLA, GIZ ; Inoussa TRAORE, IBAM, Université Pr Joseph KI-ZERBO; Issa SARAMBE, Université Norbert ZONGO; Idrissa OUEDRAOGO, Université Panafricaine-Commission de l'Union africaine, Cameroun ; Yaya SOULAMA, Université Nazi BONI; Marcel THIOMBIANO, Université Nazi BONI.
MEMBRES DU COMITE SCIENTIFIQUE
- Idrissa M. OUEDRAOGO, Professeur Titulaire, Université Ouaga II, Burkina Faso
- Albert ONDO OSSA, Professeur Titulaire, Université Omar Bongo, Gabon
- N’gbo Gilbert Marie AKE, Professeur Titulaire, Université Félix Houphouët Boigny, Côte d’Ivoire
- Adama Diaw, Professeur Titulaire, Université Gaston Berger, Sénégal
- Amadou SALL, Professeur Titulaire, University of Tennessee, USA
- Edward Oki TAFAH EDOKAT, Professeur Titulaire, Université Bamenda, Cameroun
- Mama OUATTARA, Professeur Titulaire, Université Félix Houphouët Boigny, Cote d’Ivoire
- Pam ZAHONOGO, Professeur Titulaire, Université Ouaga II, Burkina Faso
- Chérif Sidy KANE, Maître de Conférences agrégé, Université Cheick Anta Diop, Sénégal
- Boubié T. BASSOLET, Maître de Conférences, Université Ouaga II, Burkina Faso
- Gnaderman SIRPE, Maître de Conférences, Université Ouaga II, Burkina Faso
- Florent SONG-NABA, Maître de Conférences, Vice-président chargé de la Recherche et de la Coopération Internationale (VP/RCI), Université Ouaga II, Burkina Faso
- Jean-Marie KATUBADI-BAKENGE, Maître de Conférences, Université du Lac Tanganyika, Bujumbura, Burundi
- Jacques Gueda OUEDRAOGO, Enseignant-chercheur, Université Ouaga II, Burkina Faso.
- Fatou CISSE, Enseignant-chercheur, CRES, RTT-UEMOA
NB:
- Les papiers doivent être envoyés simultanément aux adresses suivantes :
- Dans le cadre de l’ouvrage, la bibliographie, les tableaux et les graphiques seront présentés comme suit :
- pour un livre : Nom, prénom, Titre de l’ouvrage (en italiques), ville, éditeur, année de parution ;
- pour un article ou un chapitre paru dans un ouvrage collectif : Nom, prénom, «Titre de l’article ou du chapitre» (entre guillemets), dans prénom et nom du ou des directeurs de la publication (dir.), Titre de l’ouvrage (en italiques), ville, éditeur, année de parution ;
- pour un article de revue: Nom, prénom (date de parution) Titre de l’article (entre guillemets), Titre du périodique (en italiques ou en souligné), vol., numéro, année de parution, pages ;
- Pour les tableaux, éviter la barre d’espacement pour essayer d’aligner les colonnes; choisir plutôt la fonction tableaux du logiciel de traitement de texte ;
- Évitez les conceptions graphiques exigeant la couleur pour la compréhension du schéma ou du tableau ;
- Écrire les nombres en lettres jusqu’à dix, en chiffres au-delà (sauf dans les documents techniques où il y a profusion de chiffres). À partir de 1 000, laisser une espace entre les centaines et les milliers. Les décimales sont séparées du nombre entier par une virgule (1,51 %).
QUATRE (4) NOUVEAUX DOCTEURS SOUTIENNENT LEURS THESES DE DOCTORAT SOUS LA DIRECTION DU PROFESSEUR IDRISSA M. OUEDRAOGO
Ils sont quatre docteurs a avoir réussi à défendre leurs thèses de doctorat, sous la direction du Professeur Idrissa M. OUEDRAOGO et la co-direction du Professeur Mahamadou DIARRA, Enseignant chercheur à l’Université Norbert Zongo, devant un jury international, du 9 au 13 janvier 2023 à l’Université Thomas Sankara. Il s’agit, désormais, des docteurs Li WANGA, Moumini BAMOGO, Yacouba TRAORE et de Domètière Christian Gaël SOMDA.
Ces impétrants ont abordé, respectivement, la problématique :
- Du « Rôle de l'innovation financière sur le lien système financier et croissance économique en Afrique Subsaharienne » ;
- De l’ « Essais sur les déficits de la balance des transactions courantes des pays de l’Afrique subsaharienne » ;
- De l’ « Analyse des effets de la concentration bancaire sur le lien entre système financier et croissance économique dans les pays de l'UEMOA » ;
- De l’ « Essais sur la stabilité macroéconomique : déterminants et effets sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté dans l’espace CEDEAO ».
A l’unanimité les différents jurys ont souligné la pertinence et l’actualité des thèses développées, malgré des imperfections à corriger.
Li WANGA étudie les effets de l’innovation financière sur la croissance économique, l’efficacité allocative des banques et sur la stabilité de la demande de monnaie en Afrique subsaharienne. Au plan méthodologique, il utilise successivement la méthode d’estimation Pooled Mean Group (PMG) pour évaluer l’influence de l’innovation financière sur la croissance économique, le modèle Tobit pour analyser l’influence de l’innovation financière sur l’efficacité allocative et la modélisation Vecteur Autorégressif Structurel (SVAR) en panel pour mettre en exergue l’influence de l’innovation financière sur la stabilité de la demande de monnaie. Il ressort de ses analyses trois principaux résultats.
- D’abord, lorsque l’innovation financière est mesurée par le ratio M2/M1, elle influence négativement la croissance économique et l’efficacité allocative des banques en Afrique subsaharienne.
- Ensuite, cette influence devient positivement si l’innovation financière est mesurée par le taux de croissance du crédit accordé par le système financier au secteur privé en pourcentage du PIB.
- Enfin, l’innovation financière ne déstabilise pas la demande de monnaie en Afrique Subsaharienne.
A la lumière de ses résultats, il préconise, d’une part, de faire la distinction entre ces deux types d’innovation financière et d’accompagner les types d’innovation financière qui améliorent les conditions d’octroi de crédit du système financier et d’autre part, de décourager les innovations financières qui accroissent la taille des actifs contenus dans M2-M1.
Quant au désormais Docteur Moumini BAMOGO, il analyse les enjeux des déficits courants de des pays d’Afrique subsaharienne sur la période 1980-2019. Pour ce faire, il s’interroge d’abord sur la soutenabilité des déficits en s’appuyant d’une part, sur la version augmentée de la méthodologie d’évaluation de la soutenabilité externe pour la détermination du seuil de soutenabilité du déficit courant, et d’autre part, sur les tests de cointégration en vue de comparer le solde courant soutenable et celui réellement observé.
Les résultats obtenus montrent que les déficits courants sont soutenables, mais cette soutenabilité demeure faible. De ce point de vue, sa thèse identifie ensuite par le biais d’un modèle intertemporel estimé à travers l’approche CS-ARDL, les déterminants du solde courant. Il ressort qu’à court terme, l’investissement et la dette extérieure affectent négativement le solde courant, tandis que le solde budgétaire, l’épargne et le revenu étranger ont un effet positif. À long terme, le solde budgétaire, le taux de change réel, la stabilité du gouvernement, l’épargne et le revenu étranger influencent positivement le solde courant, contrairement à l’investissement qui a un effet négatif.
Sa thèse analyse enfin la croissance économique dans un contexte d’équilibre courant par le biais de la loi multisectorielle de Thirlwall. Les résultats révèlent que le taux de croissance économique réel des pays d’ASS pris globalement est contraint par l’équilibre courant. L’ensemble des résultats trouvés sont souvent caractérisés par une hétérogénéité sous-régionale. Globalement, les résultats trouvés dans le cadre de sa thèse plaident pour l’instauration de règles limitant le seuil du déficit courant et celui du déficit budgétaire au sein des CER et au recours aux dettes concessionnelles pour accroitre la soutenabilité des déficits.
Au total, les thèses défendues ont été jugées recevables et ont été toutes appréciées par la MENTION TRES HONORABLE.
A. SIRY
COLLOQUE INTERNATIONAL Thomas SANKARA et le Développement
Le COLLOQUE INTERNATIONAL Thomas SANKARA et le Développement se tient du 26 au 28 juillet 2022 sur le site de l'Université Thomas Sankara sis à la commune de Saaba, route de Fada N'gourma. Il est attendu des panels de haut niveau et des communications scientifiques. Le programme du colloque est indiqué ci-dessous:
PRIX Abdoulaye FADIGA POUR LA PROMOTION DE LA RECHERCHE ECONOMIQUE, EDITION 2022
La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) lance un appel à candidatures pour l'édition 2022 du « Prix Abdoulaye FADIGA pour la promotion de la recherche économique ». Ce Prix constitue un axe de la politique de recherche de la BCEAO qui vise, à travers un cadre de collaboration étroite avec les chercheurs et le monde universitaire, à contribuer au développement des activités de recherche au sein de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). D'une valeur de dix (10) millions de FCFA, le Prix Abdoulaye FADIGA récompense les travaux de recherche originaux portant sur un sujet d'ordre économique, monétaire ou financier présentant un intérêt scientifique avéré pour les Etats membres de l'UEMOA et pour la BCEAO.
Au titre de l'édition 2022 et au regard des nouveaux défis auxquels sont confrontées les économies de l'UEMOA, la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) souhaite encourager le développement de travaux s'inscrivant dans les thématiques ci-après :
-
Analyse des innovations financières et de la digitalisation, notamment les crypto-monnaies, Fintech, Big Data, en lien avec l'inclusion financière, le financement des économies, la politique monétaire et les dispositions prudentielles ;
-
Evaluation des contraintes liées aux chocs exogènes internes et externes (pandémie de la Covid-19, instabilité des cours des matières premières, etc.) sur les secteurs économiques et financiers et implications en matière de politiques économiques ;
-
Changement et risques climatiques : impacts économiques et financiers pour les pays de l'UEMOA ;
-
Stabilité financière et politiques micro et macro-prudentielles dans l'UMOA ;
-
Questions macroéconomiques relatives aux finances publiques, à l'endettement public et à la coordination des politiques monétaire et budgétaire ;
-
Toute thématique susceptible d'apporter un éclairage et une contribution pertinente à la mise en œuvre des politiques économique, financière et monétaire dans l'UEMOA est admise ;
-
Les questions économiques, financières et monétaires ainsi que celles liées à l'intégration régionale seront étudiées avec l'attention requise.
Notez bien que les thèmes ne sont pas exclusifs les uns des autres, les candidats pouvant traiter des questions transversales.
Peuvent faire acte de candidature, les chercheurs ressortissants de l'un des huit (8) Etats membres de l'UEMOA (Bénin, Burkina, Côte d'Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo), résidant ou non sur le territoire de l'Union et âgés de quarante-cinq (45) ans au plus au 31 décembre 2022. Le travail de recherche (ou étude) peut être personnel ou avoir été élaboré par une équipe.
Le Règlement du Prix et la fiche de candidature peuvent être téléchargés sur le site Internet de la BCEAO : https://www.bceao.int, rubrique « Prix Abdoulaye FADIGA » ou à l'adresse https://www.bceao.int/fr/
Ils peuvent également être obtenus au Siège de la BCEAO, auprès de la Direction des Affaires Juridiques et Institutionnelles, dans les Agences Principales de la BCEAO et au niveau de la Représentation de la BCEAO auprès des Institutions Européennes de Coopération à Paris.
Le délai limite de soumission des dossiers de candidature est fixé au 31 août 2022. Le dossier de candidature devra comporter tous les éléments requis pour son éligibilité et être transmis à l'adresse électronique : prixabdoulayefadiga@bceao.int
Pour toutes informations complémentaires, écrire à l'adresse électronique courrier.zdrp@bceao.int et prière de mentionner 'PAF 2022' en objet
Toutes les formalités liées à la candidature à ce Prix sont gratuites.
SOUTENANCE DE THESE DE DOCTORAT : Reverien NIZIGIYIMANA scrute l’ «Opportunité de création d’une union monétaire au sein de la communauté d’Afrique de l’Est »
« Opportunité de création d’une union monétaire au sein de la communauté d’Afrique de l’Est (CAE) : Asymétrie de chocs, convergence macroéconomique et soutenabilité des politiques budgétaires », c’est sous ce thème que NIZIGIYIMANA Reverien a défendu sa thèse de doctorat en ligne à l’Université Thomas SANKARA à Ouagadougou ce mardi 08 juin 2021. La thèse dirigée par Idrissa M. OUEDRAOGO, Professeur Titulaire et co-dirigée par Mahamadou DIARRA, Maître de Conférences à l’Université Norbert ZONGO a été présentée devant un jury présidé par Chérif Sidy KANE, Professeur Titulaire en Sciences Economiques de l’Université Cheikh Anta Diop.
Dr Reverien NIZIGIYIMANA
Ont pris part à ce jury, Youssoufou HAMADOU DAOUDA, Maitre de conférences agrégé de l’Université de Tahoua au Niger ; Boukary OUEDRAOGO et Achille DIENDERE, Maitres de conférences agrégés, de l’Université Thomas SANKARA du Burkina Faso.
« Cette thèse contribue à évaluer l’opportunité de création d’une union monétaire au sein des pays membres de la CAE. A cet égard, ses contributions, réparties dans trois chapitres, s’appuient sur la Théorie des Zones Monétaires Optimales (TZMO) et ses nouveaux développements.
La méthode d’analyse appliquée est quantitative. Elle recourt essentiellement aux analyses descriptives préliminaires avant d’appliquer l’économétrie des séries temporelles et/ou des données de panels. Les résultats montrent que l’imperfection des mécanismes d’ajustements automatiques est à la base de l’incapacité de la zone à prévenir, amortir et/ou résorber les chocs asymétriques. La CAE ne constitue donc pas, ex-ante, une ZMO. Par ailleurs, « l’effet d’endogénéité » observé au sein de la zone demeure faible.
En revanche, après l’instauration des critères de convergence, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie ont fait des efforts manifestes à la convergence nominale surtout en matière d’endettement public et des réserves de change. Le Burundi et le Kenya sont, quant à eux, quelque peu restés en arrière. En outre, il s’est avéré que les efforts de convergence nominale des pays de CAE ont produit des effets bénéfiques du point de vue de l’accroissement du revenu par habitant moyen de la zone. Cependant, en termes de bêta-convergence, ces efforts sont susceptibles de limiter la vitesse de convergence réelle de ces pays.
Enfin, les politiques budgétaires nationales des Etats membres de la CAE ne sont pas soutenables. Cependant, les efforts consentis au respect des critères de convergence facilités par les acquis des initiatives PPTE/IADM permettent d’augmenter les chances de soutenabilité des politiques budgétaires des pays de la CAE.
En guise de suggestions, un fonds de cohésion sociale à l’instar de celui de la Zone Euro ayant pour vocation de soutenir les politiques sectorielles de redistribution au sein de la zone est indispensable afin d’améliorer la convergence réelle ».
Le jury à l’unanimité a estimé que l’impétrant a fait un travail scientifique acceptable qui respecte les normes académiques de recherche. Il a utilisé une approche méthodologique appropriée qui l’a conduit à avoir des résultats pertinents. Le jury après avoir recommandé d’intégrer les observations de forme et de fond à décerner le titre de Docteur en Sciences Economiques de l’Université Thomas Sankara avec la mention TRES HONORABLE à Reverien NIZIGIYIMANA.
Reportage : Y. HIE, P. Bakouan et A. SIRY
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Ils sont huit candidats du Laboratoire d’Analyse et de Politique Economiques à se voir décernés le grade de Docteur en Sciences Economiques de l’Université Thomas Sankara, avec tous la mention TRES HONORABLE, à l’occasion des soutenances de thèses de doctorat organisées par l’Ecole Doctorale des Sciences Juridiques, Politiques, Economique et de Gestion, du 08 au 13 janvier 2021. L’aboutissement de ces thèses s’est fait sous la direction du Professeur Idrissa M. OUEDRAOGO.
« La mobilisation des recettes fiscales dans les pays de l’UEMOA : les déterminants et les effets redistributifs »
Les pays de la zone UEMOA font face à des déficits budgétaires récurrents. Ce qui traduit l’incapacité de ces pays à générer des recettes suffisantes pour financer leurs dépenses. Or, les Nations-Unies suggèrent de privilégier la mobilisation des ressources intérieures pour le financement du développement. Conscients de cette situation, ces pays ont adopté des réformes fiscales, depuis les années 1990, afin d’améliorer la mobilisation des recettes fiscales. Malgré les réformes fiscales entreprises par ces pays, la pression fiscale reste faible (inférieure à 20% qui est le minimum requis dans le cadre de la surveillance multilatérale des pays de l’UEMOA). Cette faiblesse des recettes fiscales serait imputable à une mauvaise qualité de la gouvernance et/ou des institutions.
Partant de ce contexte des pays de l’UEMOA, l’objectif général de la recherche est d’analyser les déterminants et les effets redistributifs de la mobilisation des recettes fiscales au sein des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) de 1996 à 2015.
L’impétrante analyse cet objectif sous trois (03) angles spécifiques. Premièrement, elle évalue l’effet de la qualité des institutions sur la structure fiscale c’est-à-dire sur les différents types de recettes fiscales notamment les recettes fiscales totales (somme de toutes les recettes), les recettes fiscales directes (qui sont entre autres les impôts sur le bénéfice et le revenu), les recettes fiscales indirectes domestiques (par exemple la TVA et les droits d’accises) et les recettes fiscales commerciales (comme les droits de douane). Deuxièmement, elle analyse l’effet direct et indirect (par le canal de la qualité des institutions) de l’exploitation des ressources naturelles sur les recettes fiscales non liées aux ressources naturelles. Dernièrement, elle examine l’effet des différents types de recettes fiscales sur les inégalités de revenus.
A la lumière de ces résultats, la thèse suggère aux pays de l’UEMOA de :
- Renforcer les aménagements institutionnels visant l’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales internes (directes et indirectes) et la réduction des recettes de porte afin de réussir leur transition fiscale. En pratique, il s’agit d’élargir l’assiette fiscale interne via la mise en place, du fichier unique du cadastre pour mieux suivre la mobilisation des recettes foncières et immobilières, un répertoire des métiers et contribuables du secteur informel, une taxe sur les cultures de rente et un impôt sur les locations des terres à vocation agricole.
- D’améliorer la qualité de la gouvernance de sorte à accroitre leur capacité à gérer d'importants revenus provenant des ressources naturelles, notamment il s’agit de revoir les clauses de stabilité du secteur minier et les différentes exonérations dont bénéficient ce secteur.
- Renforcer la progressivité des impôts directs et maintenir toujours la neutralité des impôts indirects.
« Politiques de développement du secteur privé et transformation structurelle des économies en développement : Une analyse appliquée à la problématique du secteur informel au Burkina Faso »
S’appuyant sur le revirement de la pensée économique du développement en faveur du rôle central du secteur privé et les résultats contrastés des politiques de développement de ce secteur dans les pays en voie de développement, cette thèse analyse la capacité desdites politiques à créer les conditions pour l’émergence d’un secteur privé moderne porteur de croissance et de transformation structurelle de l’économie du Burkina Faso. Pour cela, elle s’appuie sur une démarche méthodologique basée sur des données primaires collectées sur des micros, petites et moyennes entreprises, une analyse historique, théorique et empirique, un modèle économétrique de décision de type logit et un modèle d’évaluation d’impact de type non expérimental. Des analyses, il ressort que les diverses réformes menées par le pays n’ont pas été de nature à décourager le développement extensif du secteur privé informel dans la mesure où, tout en n’offrant pas assez d’incitatifs capables de renforcer la productivité des entreprises, l’environnement du secteur privé formel burkinabè engendre un surcroît de coûts qui dégrade la profitabilité des entreprises et décourage toute tendance systématique à opérer de façon formelle. Pour cela, nous recommandons des réformes à la fois structurelles et sélectives visant à renforcer l’attractivité du secteur privé formel.
« Effets de l’asymétrie d’information et de la gouvernance sur le développement bancaire et économique dans l’UEMOA »
En dépit des reformes financières qui ont été opérées par la BCEAO suite à la crise des années 80, le sous-développement bancaire et économique demeure un grand défi dans les pays de l’UEMOA. Des recherches ont été dédiées à cette problématique en Afrique sub-saharienne et dans d’autres régions du monde. Toutefois, ces recherches ne couvrent pas entièrement tous les déterminants du sous-développement bancaire et économique de l’UEMOA notamment les facteurs informationnels et institutionnels. L’objectif de cette thèse est d’analyser les effets de l’asymétrie d’information et de la gouvernance sur le développement bancaire et économique dans l’UEMOA. En utilisant la méthode d’estimation « Fully Modified Ordinary Least Square (FMOLS) » de Pedroni (1996, 2000) et l’estimateur « Pool Mean Group (PMG) » de Pesaran, Shin et Smith (1999) sur des données agrégées des pays de l’UEMOA couvrant la période 2003-2016, nous montrons principalement que l’asymétrie d’information et certaines variables de la gouvernance influencent significativement l’offre de crédit bancaire, la profitabilité bancaire, l’investissement et la productivité globale des facteurs dans l’UEMOA. Ces résultats impliquent des mesures de politiques économiques au nombre desquelles, l’amélioration de la gestion de l’information et de la qualité de la gouvernance dans l’UEMOA.
« Risque et financement bancaire du développement en Afrique subsaharienne »
La plupart des pays d’Afrique subsaharienne sont confrontés à des risques et incertitudes divers et récurrents de types sociopolitiques, macroéconomiques, financiers et naturels. Le développement financier reste encore limité et contraint par ces perturbations exogènes et endogènes, même si certains pays de la zone ont enregistré des progrès importants.
La thèse démontre que la contribution des banques commerciales au financement du développement en Afrique subsaharienne est fonction des indices de leur profitabilité et de leur résilience, indices auxquels il est nécessaire d’accorder une attention particulière aux déterminants en situation de risques ou d’incertitudes. Ce modèle de comportement des banques peut se justifier par les politiques de restructuration et de libéralisation des années 1990, entreprises dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne.
Les banques dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont été moins rentables et moins résilientes aux perturbations exogènes sur la période 2004-2017, comme dans les autres régions de la zone. La récurrence des risques et incertitudes naturels, tels que les risques climatiques, les risques sociopolitiques, technologiques et le terrorisme ont des effets directs et indirects négatifs, mais souvent positifs (effets indirects) sur les indices de rentabilité et de résilience des banques en Afrique subsaharienne. Ces résultats sont obtenus sous le contrôle de facteurs intrinsèques aux banques et macroéconomiques.
La méthodologie est basée sur des analyses descriptives et monographiques, appuyées de tests empiriques à l’aide d’une modélisation économétrique spatiale statique et dynamique (Spatial Durbin Model) sur la période 2003-2017. La cartographie des risques est réalisée sur la période 1997-2019. En période de turbulence, il serait risqué pour les banques de fonder uniquement leur décision de financement du développement sur les indices de rentabilité et de résilience. La prise en compte de l’influence des différents risques sur les indices de profitabilité et de résilience peut guider davantage les banques dans leur politique d’offre de crédit à l’économie et de crédit de long terme, suivant les théories de la finance et de la planification stratégique.
« Effets des Transferts de Fonds des Migrants sur l’accumulation de capital humain, la gouvernance et l’investissement domestique dans les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA) »
L’objectif de ce travail est d’analyser les effets macroéconomiques des transferts de fonds des migrants dans les pays de l’UEMOA. Trois chapitres sont consacrés à l’effet des transferts de fonds sur l’accumulation de capital humain, la corruption et les dépenses de santé publique, ainsi que sur l’investissement domestique. Le premier chapitre étudie la contribution des envois de fonds à l’accumulation de capital humain. Les estimations des données pour la période 2000-2017 par l’estimateur Within et celui des doubles moindres carrés (DMC) montrent que les envois de fonds ont un effet positif sur le capital humain. Le deuxième chapitre analyse l’effet des envois de fonds sur la corruption et le financement public dans des secteurs sociaux tels que la santé dans les pays de l’UEMOA. L’estimation par la méthode des Pool Mean Goup sur des données couvrant la période 1996-2017 pour sept pays de l’Union montre que les envois de fonds contribuent à accroître le niveau de corruption. Aussi, l’estimation par les doubles moindres carrés sur les données des huit pas entre 2000 et 2017 montre que les envois de fonds n’ont pas d’effet sur les dépenses publiques de santé dans l’Union. Il est donc nécessaire de prendre en compte cet effet des envois de fonds sur les institutions. Le troisième et dernier chapitre cherche à déterminer si le niveau de développement financier et la qualité des institutions jouent un rôle dans la promotion de l’utilisation des envois de fonds à des fins d’investissement dans les pays de l’UEMOA. L’estimation par les Pool Mean Group des données couvrant la période 1990-2017 pour sept pays de l’Union montre que le développement financier ne détermine pas l’effet des envois de fonds sur l’investissement intérieur. Cependant, la qualité institutionnelle, à travers la maîtrise de la corruption et les envois de fonds sont des substituts.
« DETERMINANTS DU SECTEUR INFORMEL ET SES EFFETS SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE DANS LES PAYS DE L’UEMOA »
Les pays en développement, particulièrement ceux de l’UEMOA, font face à une informalisation croissante de leur économie. Il ressort également une faiblesse de la croissance économique dans ces pays. Il existe une théorie selon laquelle, le secteur informel est une entrave à la croissance économique. Certaines études ont apporté une validation empirique de cette hypothèse. Par contre, les résultats d’autres études réfutent cette hypothèse. C’est dans cette optique que cette thèse s’est donné pour objectif d’analyser la contribution du secteur informel, à la croissance économique des pays de l’UEMOA. Précisément, la thèse a d’abord cherché les déterminants de la taille du secteur informel sur la période 1996 à 2017, à l’aide de l’estimateur des Pooled Mean Group (PMG). Elle a ensuite analysé les effets du secteur informel sur la croissance économique à l’aide également de l’estimateur des Pooled Mean Group (PMG). Elle a enfin étudié à l’aide d’un modèle à changement de régime, les seuils des recettes fiscales et des institutions susceptibles d’influencer les effets du secteur informel sur la croissance économique. Les résultats montrent que la bonne qualité des institutions empêche le développement du secteur informel. Il en résulte également que le développement du secteur informel est une entrave à la croissance économique des pays de la zone. Cette thèse met enfin en évidence à la fois l’existence d’un seuil optimal de la qualité des institutions et celle d’un seuil optimal des recettes fiscales qui annulent les effets négatifs du secteur informel sur la croissance économique.
Crédit photo: Yaya HIE, Pasteur Photo